« Ce congrès suscite l’intérêt » : retour sur le 117e Congrès des Notaires

« Ce congrès a réuni tout ce dont nous avions besoin en ce moment : nous former sur le Numérique, nous retrouver, échanger, démontrer notre Force et notre Unité » nous déclare Anne Berdah, commissaire générale.

Un thème – « Le numérique, l’homme et le droit » – au cœur de l’actualité, une ville hôte attractive et le besoin de retrouvailles des confrères, ont assuré le succès de cette 117e édition.

Comment se retrouve-t-on commissaire générale ?

Anne Berdah : Le président Olivier Herrnberger m’a sollicitée car j’exerce à Nice. Pour assurer toute la logistique, il y a besoin d’une « gentille organisatrice » (G.O.), d’un relais entre l’Association Congrès des notaires de France (ACNF), basée dans la capitale et les diverses institutions locales. Outre l’organisation du congrès ou des soirées qui se tiennent en marge, j’ai du veiller à maintenir les liens avec les étudiants qui nous apportent leur concours, à la conduite du travail avec les Autorités administratives et politiques locales, à la définition et à la mise en œuvre des aspects Sécurité qui ont entouré notre grand évènement et plus généralement à la bonne marche de l’ensemble de organisation matérielle.. Il fallait penser à tous les éléments pratiques, et assurer un confort de travail.

Quid du protocole sanitaire :

A.B. : Nous sommes restés prudents et nos jauges en ont tenu compte, que ce soit dans le grand amphithéâtre ou dans les salles de masterclass. Concernant les exposants, nous leur avons imposé des stands de plus grande taille pour garantir une meilleure distanciation. Ce qui n’a nullement freiné leur engouement : l’exposition était complète, ils étaient tous là !

Pour accéder au congrès, les participants devaient présenter, soit un certificat de vaccination, soit un test PCR négatif de moins de 72 h ou un certificat de maladie. Les derniers détails du protocole ont été affinés à la fin de l’été, en concertation avec la préfecture des Alpes-Maritimes.

Les contraintes sanitaires ont-elles pesé sur la préparation du congrès ?

A.B. : Nous avons tenté de préserver la convivialité dans l’espace laissé par les mesures restrictives. D’où l’alternance de rencontres de l’équipe en visio et en présentiel, tout en respectant les règles : pas plus de six dans une salle, pas de restaurant.

: Peut-on parler d’un nouveau congrès « phygital », après celui de Paris de juin 2020 ?

A.B. : Oui, en théorie il a été d’un format complètement hybride. La naissance en 2020 de la « PLATEFORME DIGITALE CONGRES DES NOTAIRES » permet d’accéder à tous les contenus toute l’année, avant/pendant/après le Congrès, depuis n’importe quel écran. Le Congrès est ainsi entré dans les études et fait partie désormais des applications de nos smartphones.

L’envie de se retrouver a toutefois été plus forte et plus de 90 % des congressistes étaient en présentiel.

outre les débats, quels ont été les temps forts ?

A.B. :

Il y a eu de grands intervenants, parmi lesquels par exemple Luc Julia, co-fondateur de SIRI, la philosophe Julia de Funés, le sociologue Dominique Boullier qui sont venus enrichir nos échanges.

Quelles ont été les nouveautés de cette 117e édition ?

A.B. : Elles sont de différents ordres ! je les résumerais en ces mots : DENSES, HYBRIDES, PARTICIPATIFS, OUVERTS. D’abord, le format de trois jours reconduit, mais cette-fois du jeudi matin au samedi midi, permettant aux confrères de ne s’absenter que deux jours de leurs études. Ensuite, le président Olivier Herrnberger a tenu à ce que les travaux soient pensés en réponse aux attentes de la société, de nos clients. Les travaux seront introduits par le sociologue Dominique Boullier afin de mettre la thématique retenue en perspective. Ensuite, ils seront conclus en remettant le fruit de nos réflexions aux Autorités politiques.

Enfin, pour ce qui est du vote des propositions, une application était téléchargeable sur les smartphones.

Bref, le numérique était bien à l’honneur, il est urgent que l’ensemble de nos consoeurs et confrères puissent répondre très vite aux nouvelles questions qui arrivent dans les études ayant trait à la montée du Numérique dans nos vie privée, familiale, patrimoniale. Tous les congrès sont utiles. La preuve, 130 textes de lois sont directement issus des congrès qui nous précèdent. Celui-ci est à stratégique pour notre profession. Sa richesse est une chance à saisir.

Interview de Me Anne Berdah, tirée du Congrès des notaires.

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